Waterzooï

(...) Treize danseurs occupent le plateau nu. Des deux côtés de la scène, une rangée de chaises leur permet d'attendre leur tour lorsqu'ils ne participent pas à l'action. Tout au long du spectacle, ils cumulent les rôles de danseurs, comédiens et musiciens. Si les deux premiers leur sont familiers, le troisième est nouveau pour la plupart et le compositeur Denis Mariotte a veillé à écrire une musique qu'ils puissent interpréter à l'aide d'instruments simples, dont la combinaison crée la mélodie. Harmonica, vibraphone, sifflet, tambour livrent leur petite musique entêtante et magique.

L'une après l'autre, les différentes passions de l'âme sont évoquées : l'inquiétude, la colère, l'amour, la haine, la joie, la tristesse et l'amitié. Chacune est illustrée par la musique, le texte, la comédie et l'expression du corps entremêlés. L'âme trouve ici son prolongement dans le moindre regard, dans le mouvement d'un bras, le murmure d'un harmonica, le roulement d'un tambour, l'enlacement de deux corps. (...)

Jean-Marc Wynants
le Soir de Bruxelles